L’historique du développement permet de comprendre les origines du comportement, d’aider à diagnostiquer et à gérer certaines pathologies. Tout traumatisme psychologique subi dans l’enfance peut entraîner des problèmes à l’âge adulte. Déterminez comment le patient fonctionnait dans son enfance en ce qui concerne l’école, les amis, la personnalité et les loisirs. De même, déterminer l’orientation sexuelle du patient aidera l’infirmière à mieux planifier ses soins.

L’évaluation spirituelle doit prendre en compte les antécédents religieux du patient. Elle doit également indiquer le degré d’implication dans la communauté religieuse et toute pratique spirituelle. Les infirmières qui comprennent les opinions spirituelles du patient seront plus à même de faire preuve d’empathie. Cela peut également aider l’infirmière à déterminer si le patient a des besoins ou des préoccupations spirituels non résolus. Les problèmes spirituels non résolus entraveront le rétablissement. Lorsque des préoccupations spirituelles sont identifiées, des références appropriées peuvent aider à assurer un bien-être holistique.

L’évaluation culturelle doit énumérer toutes les questions critiques concernant les antécédents ethniques et culturels du patient. Une infirmière ne peut pas comprendre entièrement toutes les cultures, mais une bonne évaluation culturelle l’aidera à comprendre les croyances, les valeurs et les pratiques du patient. Ces facteurs peuvent être respectés et pris en compte lors de la prestation des soins. Les différentes cultures expriment, signalent et développent les maladies mentales de différentes manières.

L’évaluation financière doit décrire la situation financière du patient. Il est important de comprendre la situation financière du patient pour de multiples raisons. Les patients appartenant à une classe socio-économique inférieure sont plus exposés à de nombreux problèmes de santé mentale. En outre, les patients dont les ressources financières sont limitées peuvent avoir besoin d’aide pour gérer leur argent et bénéficier de la consultation d’un travailleur social.

La détermination des capacités d’adaptation est une partie importante de l’évaluation psychosociale. Si l’infirmier(ère) comprend les techniques d’adaptation actuelles du patient, il(elle) pourra fournir de meilleurs soins en encourageant les capacités d’adaptation. Déterminer les capacités et les intérêts du patient permet d’obtenir une image complète du patient. Demandez au patient : Quels sont ses passe-temps ? Qu’est-ce qu’il sait faire ? Qu’est-ce qui lui procure du plaisir ?

Examen de l’état mental

L’examen de l’état mental évalue le fonctionnement du cerveau, les fonctions mentales et les comportements. Un bon examen de l’état mental permet d’évaluer de nombreux états de santé mentale ou de maladies du système nerveux central. Un bon examen de l’état mental peut être utilisé au fil du temps pour surveiller la gravité de la maladie d’un patient.

La première étape de l’examen de l’état mental consiste à déterminer le degré d’éveil du patient. Le patient est-il alerte, somnolent, attentif ou insensible ? Est-il conscient de la personne, du lieu et de l’heure, ou est-il confus ?

Quelle est l’apparence du patient ? Le patient est-il bien soigné ? Le contact visuel est-il approprié ? Notez une mauvaise hygiène, une tenue vestimentaire inappropriée et un manque d’intérêt pour l’apparence. Une mauvaise tenue vestimentaire indique un problème psychiatrique potentiel. Une posture voûtée et un mauvais contact visuel suggèrent une dépression. Des vêtements colorés ou inhabituels suggèrent un état maniaque.

Évaluez le comportement et l’activité motrice. Le patient est-il calme et détendu, ou y a-t-il des signes d’agitation ou de léthargie ? Notez tout mouvement moteur anormal tel que des expressions faciales inhabituelles, des tremblements ou des tics. Les tremblements ou les tics suggèrent une maladie neurologique, un effet secondaire d’un médicament ou l’anxiété. Des mouvements corporels excessifs suggèrent la manie, l’anxiété ou des stimulants. Des mouvements moteurs répétés suggèrent un trouble obsessionnel-compulsif. Des mouvements corporels minimes peuvent indiquer une dépression, une schizophrénie catatonique ou une toxicomanie.

Évaluez l’humeur et l’affect. Demander au patient comment il se sent est un moyen simple d’évaluer son humeur. La réaction émotionnelle du patient à la situation est-elle appropriée ? Observez les comportements verbaux ou non verbaux pour déterminer l’humeur. Les troubles de l’humeur peuvent se manifester par des sentiments ou un comportement inappropriés à la situation. Notez l’euphorie, l’agitation, l’humeur dépressive, l’affect plat, l’anxiété, la labialité (passage rapide d’un affect à un autre), l’irritabilité, la rage excessive, l’indifférence, la négligence, l’incapacité à ressentir les émotions et le manque de sympathie.

Le mode d’élocution est un élément important de l’évaluation psychosociale. La voix du patient doit être claire, forte, fluide et articulée, avec une expression claire de la pensée. Notez l’une des anomalies suivantes dans l’élocution.

Troubles de l’élocution
élocution molle
élocution bruyante
élocution forcée
Interaction limitée
Discours incohérent
Discours hésitant
élocution rapide

Les difficultés d’élocution suggèrent une intoxication. Un discours pressé est observé dans la manie. Les personnes souffrant de dépression ont souvent des difficultés d’élocution. Notez l’attitude du patient. Le patient est-il coopératif, non coopératif, sur ses gardes, méfiant ou hostile ?

Le processus de pensée est auto-exprimé par les individus et est observé à travers le discours. Il ne s’agit pas du contenu du discours mais du mode de verbalisation. Il peut aller de normal à l’un des termes du tableau 2. Un processus de pensée normal est logique, pertinent, séquentiel et cohérent.